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Face aux chiens de protection, quelques réflexes à adopter

De plus en plus fréquemment rencontré en montagne durant l’été ou plus proche de nous sur le plateau du Larzac ou sur le Causse Méjean, le chien « Montagne des Pyrénées », dit « Patou » assure un rôle de protection des troupeaux de moutons. Élevé en bergerie pour qu’il tisse des liens affectifs forts avec les moutons, le patou vit en permanence dans le troupeau qu’il accompagne et protège dans tous ses déplacements. Dès qu’il sent une menace, le chien de protection s’interpose entre l’intrus et le troupeau en aboyant.

Comme face à tout gardien assidu, il est nécessaire pour tout usager de la montagne d’adapter son comportement à sa présence. A cet effet, un livret est publié par la DREAL Midi-Pyrénées en partenariat avec la Pastorale Pyrénéenne. Ce dernier présente sous la forme d’un poster et d’une bande-dessinée le mode de vie, le rôle et les réactions possibles du patou avant d’expliquer le comportement à tenir en sa présence. La DREAL Midi-Pyrénées diffuse également un dépliant d’information sur le chien de protection traduit en français, en anglais et en espagnol sur le massif des Pyrénées. Ces outils de sensibilisation permettent une meilleure cohabitation des différents usagers de la montagne.

La bande dessinée des Patous 

 

Comment appeler les secours ? et s’il n’y a pas de réseau ?

Le numéro d’urgence (norme européenne) est le : 112

Ce numéro d’urgence est à utiliser lorsque l’on appelle depuis un téléphone mobile. Il est valable pour les cas relevant du 17 ou du 18. Si le 112 aboutit dans un service qui n’est pas concerné, l’opérateur fera le transfert sur le service compétent.

Ce numéro est également accessible depuis un poste fixe.
Il présente l’avantage d’être régulé en fonction de la situation géographique de l’émetteur de l’appel de secours et permet donc d’être pris en compte par le centre de secours le plus proche même s’il se situe dans un pays voisin. 

S’il n’y a pas de réseau ?

Il ne faut pas hésiter à se déplacer (parfois d’à peine quelques mètres) pour obtenir une couverture mobile en cherchant préférentiellement des zones dégagées et en hauteur. Vous pouvez essayer de couper votre portable et de le rallumer. Il est  possible que vous atteigniez un relais un peu moins mauvais. Les plateformes des N° de sécurité (15, 17, 18 ou  112 ) ont la possibilité (en dernier recours) d’essayer de vous localiser : votre numéro s’inscrit sur leur tableau, même s’il est confidentiel. Si votre téléphone portable ne passe pas convenablement en zone de montagne, il peut être redirigé sur le réseau radio des secours. N’hésitez donc pas à faire le 112 même si vous n’avez pas de signal apparent.

Faut-il appeler les numéros des secours spécifiques en montagne : PGHM (Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne) ?
Non, il faut faire le 112.

Info pratique : En cas d’accident, en France comme à l’étranger les licenciés doivent déclarer le sinistre dans les 5 jours ouvrés.

Préparer et animer une randonnée :

Organiser une randonnée dans les meilleures conditions de confort, de plaisir et de sécurité est à la portée de tout le monde. A condition de passer au crible tous les paramètres.

AVANT ; c’est d’abord faire une première ébauche de la rando en fonction des participants, des informations collectées, de la nature du terrain, des curiosités et de la saison.

Il faut ensuite en préciser toutes les caractéristiques par la lecture attentive des topo-guides et des cartes sans oublier d’identifier les points de passage, les difficultés, et d’évaluer les distances, la dénivelée et les horaires. La reconnaissance  est-elle vivement recommandée. Une liste  personnelle de l’équipement permet d’éviter les oublis et les choses inutiles. Avant le départ de la rando, en rappeler les caractéristiques et les consignes de sécurité: route, serre file, co-animateur…

PENDANT ; l’animateur marchera lentement à un rythme régulier, concentré et consultera régulièrement le topo-guide et la carte, en restant attentif à la météo, au terrain, à l’état des participants, aux horaires. et s’adaptera si nécessaire. Éventuellement, il renoncera à l’objectif visé et fera demi-tour. Chacun respectera le milieu et les autres usagers  en restant sur les sentiers balisés.

Sans être spécialiste de l’orientation ou psychologue, vous pouvez vous aussi animer une rando en faisant simplement preuve de rigueur et bon sens.

« Immatriculation tourisme », pourquoi ?

Les activités de voyage et de séjour, même si elles  sont organisées pour faire des randonnées, sont une autre activité. Elles  présentent des risques pécuniaires.

Les exemples de défaillances sont nombreux :

– Le retard de l’autocar assurant le transport des voyageurs de l’hôtel à l’aéroport ne leur permet pas de prendre leur avion. L’organisateur fait le nécessaire pour qu’ils puissent partir par un autre avion.

– Lors de l’arrivée sur le lieu du séjour, l’organisateur constate que l’hôtel est fermé et doit  trouver un autre hôtel.

– Un prestataire en faillite est incapable d’assurer des randonnées.

Alors pour défendre les consommateurs, le législateur a voulu que ceux qui organisent ces activités, quels qu’ils soient :

1- Attestent d’un minimum de compétences « professionnelle »,  en d’autres termes savoir concevoir et mettre en œuvre un séjour ou un voyage.

2- Justifier d’une garantie financière qui permet de faire face par exemple à des cessations de paiements.

3- Justifier d’une assurance responsabilité civile professionnelle qui garantit les conséquences pécuniaires de la responsabilité civile de l’association au titre de son activité touristique lors de dommages causés à des tiers ou le dédommagement des randonneurs. Dans les exemples ci dessus, l’assurance garantit la prise en charge des préjudices.

L’IT offre aussi la possibilité de souscrire une assurance annulation (importante) ou une assurance rapatriement (comprise dans la licence IRA).

La raquette à neige :

Cette pratique venue des temps jadis et qui permettait aux peuplades des pays nordiques de se déplacer ou de chasser est devenue une activité sportive hivernale très prisée (2ème activité hivernale après celle de glisse).

Si l’ancêtre des raquettes était principalement constituée avec une armature en bois reliée par des lanières de cuir, de corde ou de peaux de bêtes, les modèles modernes sont eux fait d’armatures en aluminium ou composites, avec articulations et systèmes d’accroches efficaces. Enfin, pour s’aider dans la progression, on peut y adjoindre des bâtons de marche.

Si la pratique s’est démocratisée, il n’en faut pas moins respecter quelques règles élémentaires édictées par notre fédération selon le niveau et le milieu traversé.

Ainsi outre les préconisations en terme de matériel de secours ou de types de progressions en sécurité, les clubs organisant ces types de sorties ne doivent pas oublier les contraintes d’encadrement des groupes (liées au milieu traversé) :

  • En terrain nordique avec un relief modéré enneigé sans risque d’avalanche, l’animateur devrait avoir suivi au minimum la journée info neige, le mieux étant de détenir la spécialité animateur milieu nordique enneigé.
  • En terrain alpin relief plus pentu avec risques d’avalanche, il est préconisé que l’animateur ait suivi la formation d’animateur milieu alpin enneigé 1er ou 2ème niveau.

Le Randocaching, ou la randonnée façon « chasse aux trésors » ludique.

Cette activité très en vogue, alliant randonnée et  géocaching, se pratique en extérieur avec GPS ou smartphone connecté.

Pour les non-initiés (surnommés moldus par les géocacheurs, en référence à Harry Potter), le géocaching est une chasse aux trésors, qui permet grâce à des coordonnées GPS, un descriptif, une astuce et parfois des photos de rallier un lieu spécifique et y dénicher une géocache (boite) dissimulée.

Les prérequis sont simples : avoir un GPS ou smartphone compatible, s’inscrire (c’est gratuit) sur le site officiel (www.geocaching.com). Des rubriques et vidéos d’initiation explicites permettent de faire les premiers pas.

Différents types de caches sont proposés : classiques, mystères (avec énigme à résoudre), multicaches (suite de caches), earthcache (liées à la géologie),…

Après avoir téléchargé la cache, il ne reste plus qu’à trouver la boite (discrétion et respect environnement traversé et « fouillé »), vous notez sur le carnet ou papier (logbook), échangez s’il y a lieu un des objets mis dedans (un pris pour un mis), remettre la cache et le camouflage à l’identique pour le suivant, puis de retour à la maison, notifier et commenter sur le site votre découverte.

Dans certaines caches il peut y avoir des objets dits voyageurs (travel bug, géocoins). Ils possèdent un code unique permettant de suivre leur périple. Si vous en prenez un, il faudra impérativement le remettre dans une autre géocache selon les instructions liées à l’objet. Ils s’enregistrent comme une cache.

Une seule association affiliée propose pour l’instant cette activité sur le département. En Aveyron, c’est plus de 2000 caches qui sont déjà dissimulées.

LES TIQUES !

Vous avez sans doute déjà entendu parler de ces petites bestioles que personne n’aime mais qui vous accompagnent parfois lors de vos balades en forêt.

La maladie de Lyme (ainsi que d’autres co-infections) transmise à l’homme par les tiques n’est pas une maladie anodine et s’il ne faut pas affoler inutilement la population, il est indispensable de l’informer. Cette affection est à prendre au sérieux d’où l’importance de la prévention.

Les maladies transmises à l’homme par la piqûre ou morsure d’une tique ont augmenté au cours des dernières années. Celles-ci peuvent avoir des conséquences graves pour la santé, comme notamment la maladie de Lyme (appelée aussi borréliose). Maladie infectieuse mais non contagieuse, elle guérit le plus souvent spontanément mais, dans certains cas, évolue vers des stades plus graves pouvant aller d’atteintes cutanées jusqu’à des atteintes du système nerveux ou cardiaque. Une fois diagnostiquée, la maladie est curable par des antibiotiques.

Pour se protéger, quelques gestes simples suffisent :

Se protéger des tiques, porteuses de nombreuses maladies, est une priorité. A l’extérieur, porter des vêtements longs et clairs (clair pour mieux les voir, manches longues, chaussures fermées, chapeau), utiliser des répulsifs et traiter les animaux domestiques. Inspectez-vous minutieusement après chaque sortie, pensez au dos et au cuir chevelu. Attention, les tiques peuvent être très petites. Vous devez avoir dans votre sac un tire-tique (disponible en pharmacie ou cabinet vétérinaire)  pour les enlever. Ne mettez aucun produit comme l’éther, l’alcool, ou du savon comme vu ci et là. Vous pouvez prendre celle-ci en photo avant de la retirer, la conserver dans une petite boite hermétique pour analyse. Enfin désinfectez la plaie. Consultez un médecin en cas d’érythème migrant (rond rouge caractéristique), de symptômes grippaux, et/ou de douleurs inexpliquées.

Conseil utile : notez la date de piqûre, conserver celle-ci et photographiez tous symptômes dermatologiques.